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Nebula

by Michaël Vigneron

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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Pour ce premier album en trio, Michaël Vigneron revendique un retour à l’enfance. Au moment où naît son fils, lui se désencombre de tout le matériau accumulé pendant des années de conservatoire, de pratique et d’études imposées. Brusquement, il fait silence. Et dans le soir qui tombe, resurgit la berceuse, un solo de piano, qui plonge dans les rêves et soutient l’imaginaire indispensable à l’enfant pour se confronter à la nuit.

    Comment grandir en se posant dès le plus jeune âge la question de la place qu’on occupe dans l’univers ? Que faire quand notre sensibilité nous oblige très tôt à composer avec les interrogations sans réponse ? L’album est une forme de récit, un cheminement. L’adulte écoute et réentend ce qui le constitue aussi surement que les heures passées à étudier : les mélodies simples, facilement chantables, comme les premières influences enregistrées à l’adolescence sur des disquettes qu’il récupère. « Vision », premier titre, se révèle peu à peu, constituant la trame musicale qui lui a permis d’avancer. Miroir de la salle de bains où l’on chantonne sans le savoir, du bar où résonne un tempo, de la rue où siffle un ami.

    De l’acte de créer, qui l’a toujours fasciné, Michaël Vigneron transcrit le phénomène de la naissance des idées, de leur association jusqu’à l’harmonie propre. Son expression s’appuie sur le chant quand il écrit, mais il n’est pas chanteur et la relation est instrumentale. Du moins pour l’instant. Il l’affirme, le piano lui permet de s’abandonner sans imposer son histoire, sans enfermer celui qui écoute dans un scénario qui ne serait pas le sien. Une exigence qu’il bâtit sur ce qu’il a envie de dire, de raconter, pour construire une musique à laquelle chacun peut s’identifier. Et il organise les enchaînements ensuite, se jouant des différences de tonalité, d’atmosphère.

    Le processus relie l’image du musicien dans sa bulle, au ricochet ironique du « Big Bang », deuxième morceau. Le parallèle avec le modèle cosmologique explosif renvoie à la multitude de ce qui nous entoure, au bagage personnel qui accompagne chaque individu, comme à tout ce qui participe à son sentiment d’instabilité ou d’impuissance ressenti face au monde. Et les particules musicales sont ce grain de matière indispensable à la sensation physique, à ce qui prend corps, ce qui ancre. L’exploration se poursuit avec « Nebula », symbolique du nuage où voyagent les petits princes et les créateurs d’espaces infinis, d’immensité.

    Le retour à la terre s’impose avec « Resurgence », base de souvenirs qui surgissent au hasard, échappées musicales traduisant ceux qu’on croyait perdus comme les plus familiers, les habitués de la mémoire. Dans un synopsis, on dirait que le décor est planté, prêt pour le nœud de l’intrigue. « Berceuse ». Vigneron l’a composée avec sa compagne pour leur fils, sur la base d’une histoire lue depuis sa naissance. Le morceau cristallise autant le symbole de l’enfance que les effets de cette musique universelle destinée à rassurer et qui résiste au temps. La voix qui construit, celle qu’on entend petit, permet les étapes qui succèdent : la tête en l’air de « Levitation », les chocs et coups d’éclair, sinon le tonnerre de « Thunderbolt » et le foisonnement, la profusion des idées, de l’imagination.

    « Hard Walk », au titre significatif (marche dure), marque le mouvement ascendant, symbolique de l’avancée vers l’âge adulte qui semble sans fin, où on a l’impression de subir ce qui semble inévitable, implacable. Harmonie pop et dissonance accompagnent la tension et brusquement, le tourbillon s’arrête. Net. Comme dans la vie, au moment même où alors qu’on se sent étouffer, impuissant, une solution survient. L’instant d’avant l’étau semblait insupportable, l’instant suivant apporte le calme. La réflexion musicale porte sur le développement de l’être humain, la pédagogie philosophique du retour en arrière qu’on prétend impossible et qui pourtant, dans l’art, est une constante. L’aller retour.

    « Black hole », le trou noir, clôt l’album et se situe précisément dans le mouvement qui ramène au présent. Un infini, qui passionne Michaël Vigneron depuis longtemps, comme la littérature de science fiction. Il y voit la même distorsion que fait l’enfant quand il regarde un simple objet et y projette une dimension extraordinaire. Ses mondes imaginaires feront peut-être qu’un jour il se tourne vers la musique de film, mais après vingt ans de classique, la marge de liberté contenue dans le jazz et l’improvisation lui est d’abord indispensable. Il y trouve la même vision poétique de ce qui rapproche, un courant social fédérateur et déterminant qu’il ressent comme un « moyen immense » d’aller où il veut.

    La couverture de ce nouvel album est un prolongement de la construction musicale. Il en a confié la réalisation à Richard Guérineau, auteur de bande dessinée. Un enfant y figure la tête levée, autre songe de l’homme debout face au Ciel. La nébuleuse se déploie dans l’imaginaire et le réel confondus, que saisissent ceux qui savent voir avec le cœur, noyau immuable.

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1.
Vision 03:07
2.
Big Bang 07:17
3.
Nebula 06:09
4.
Resurgence 06:15
5.
Berceuse 02:31
6.
Levitation 06:29
7.
Thunderbolt 04:50
8.
Hard Walk 05:46
9.
Black Hole 04:07

about

Pour ce premier album en trio, Michaël Vigneron revendique un retour à l’enfance. Au moment où naît son fils, lui se désencombre de tout le matériau accumulé pendant des années de conservatoire, de pratique et d’études imposées. Brusquement, il fait silence. Et dans le soir qui tombe, resurgit la berceuse, un solo de piano, qui plonge dans les rêves et soutient l’imaginaire indispensable à l’enfant pour se confronter à la nuit.

Comment grandir en se posant dès le plus jeune âge la question de la place qu’on occupe dans l’univers ? Que faire quand notre sensibilité nous oblige très tôt à composer avec les interrogations sans réponse ? L’album est une forme de récit, un cheminement. L’adulte écoute et réentend ce qui le constitue aussi surement que les heures passées à étudier : les mélodies simples, facilement chantables, comme les premières influences enregistrées à l’adolescence sur des disquettes qu’il récupère. « Vision », premier titre, se révèle peu à peu, constituant la trame musicale qui lui a permis d’avancer. Miroir de la salle de bains où l’on chantonne sans le savoir, du bar où résonne un tempo, de la rue où siffle un ami.

De l’acte de créer, qui l’a toujours fasciné, Michaël Vigneron transcrit le phénomène de la naissance des idées, de leur association jusqu’à l’harmonie propre. Son expression s’appuie sur le chant quand il écrit, mais il n’est pas chanteur et la relation est instrumentale. Du moins pour l’instant. Il l’affirme, le piano lui permet de s’abandonner sans imposer son histoire, sans enfermer celui qui écoute dans un scénario qui ne serait pas le sien. Une exigence qu’il bâtit sur ce qu’il a envie de dire, de raconter, pour construire une musique à laquelle chacun peut s’identifier. Et il organise les enchaînements ensuite, se jouant des différences de tonalité, d’atmosphère.

Le processus relie l’image du musicien dans sa bulle, au ricochet ironique du « Big Bang », deuxième morceau. Le parallèle avec le modèle cosmologique explosif renvoie à la multitude de ce qui nous entoure, au bagage personnel qui accompagne chaque individu, comme à tout ce qui participe à son sentiment d’instabilité ou d’impuissance ressenti face au monde. Et les particules musicales sont ce grain de matière indispensable à la sensation physique, à ce qui prend corps, ce qui ancre. L’exploration se poursuit avec « Nebula », symbolique du nuage où voyagent les petits princes et les créateurs d’espaces infinis, d’immensité.

Le retour à la terre s’impose avec « Resurgence », base de souvenirs qui surgissent au hasard, échappées musicales traduisant ceux qu’on croyait perdus comme les plus familiers, les habitués de la mémoire. Dans un synopsis, on dirait que le décor est planté, prêt pour le nœud de l’intrigue. « Berceuse ». Vigneron l’a composée avec sa compagne pour leur fils, sur la base d’une histoire lue depuis sa naissance. Le morceau cristallise autant le symbole de l’enfance que les effets de cette musique universelle destinée à rassurer et qui résiste au temps. La voix qui construit, celle qu’on entend petit, permet les étapes qui succèdent : la tête en l’air de « Levitation », les chocs et coups d’éclair, sinon le tonnerre de « Thunderbolt » et le foisonnement, la profusion des idées, de l’imagination.

Marion Paoli

credits

released March 20, 2020

Michaël Vigneron, piano, composition
Benjamin Clément, bass, double bass
Simon Prudhomme, drum

Recorded by François Gaucher at Alhambra Studios, Rochefort, France, July 16 and 17 2019. Mixed by Jean-Paul Gonnod, Paris. Mastered by Sébastien Lorho at Near Deaf Experience, Lanmeur. Artwork by Richard Guerineau. Design by Julia Gat.

©&® 2019 Michaël Vigneron and Hostel Records / Ref - MV001 - Made in E.U. All rights of the producer and the owner of the recorded work reserved. Unauthorized copying, public performance and broadcasting of this record prohibed.

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Michaël Vigneron Rennes, France

French pianist and composer, Michaël Vigneron is influenced by jazz, classical, pop, rock, folk and alternative musics.

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